L’enfant intersexué : dysphorie entre le modèle médical et l’intérêt supérieur de l’enfant
L’enfant intersexué : dysphorie entre le modèle médical et l’intérêt supérieur de l’enfant
A la naissance d’un enfant dont le sexe semble atypique, les parents sont confrontés à une vision généralement pathologisante de l’état de leur enfant par le milieu médical. Celui-ci estime ainsi justifié de poser des actes médicaux irréversibles sur le corps d’enfants qui ne peuvent donner leur consentement éclairé. Ces interventions viseraient, entre autres, de permettre aux parents de s’attacher à leur enfant ce qui est, au sens clinique, une aberration dans le contexte de la création d’un lien d’attachement sécurisant pour un enfant. Normaliser le corps [le sexe] d’un enfant afin qu’il soit conforme à une idéalisation parentale et sociétale va à l’encontre de la théorie de l’attachement. Car pour qu’un enfant puisse développer une relation d’attachement sécurisante, c’est au parent de s’adapter et répondre aux besoins de l’enfant et non l’inverse. Les auteurs proposent une réflexion critique sur les pratiques sociales pouvant offrir une réponse alternative à celle déployée par le système médical.